dimanche 31 mai 2009

RSA, corne d’abondance



Pas de panique. Le plan de relance aux plus démunis entre en vigueur dés demain lundi de pentecôte. Comme tout médicament, sa mise sur le marché a été autorisée après une batterie de tests passée avec succès, et s’accompagne d’un rapport d’évaluation... je ne vous dis pas. Lire quand même les pages 13 et 14, véritables chefs d’œuvre.

Le rapport RSA

Le deuxième semestre 2009 sera solidaire ou ne sera pas.

On en oublierait presque le minimum de la vie.

" Il ne faut pas demander que l'on assure ou que l'on élève le " minimum vital ", mais que l'on renonce à maintenir les foules au minimum de la vie. Il ne faut pas demander seulement du pain, mais des jeux. "

" Il faut refuser de lutter à l'intérieur du système pour obtenir des concessions de détail immédiatement remises en cause ou regagnées ailleurs par le capitalisme. C'est le problème de la survivance ou de la destruction de ce système qui doit être radicalement posé. "

mardi 12 mai 2009

Besson un cran en dessous


Le monde est plein de gens qui se disent des raffinés et puis qui ne sont pas, je l'affirme, raffinés pour un sou. Moi, Eric, votre serviteur, que vous aimerez haïr, je crois bien que moi, je suis un raffiné ! Tel quel ! Authentiquement raffiné. Jusqu'à ces derniers temps j'avais peine à l'admettre... Je résistais... Et puis un jour je me rendis... Tant pis !... Je suis tout de même un peu gêné par mon raffinement... Que va-t-on dire ? Prétendre ?... Insinuer ?...

Je pourrais, je pourrais bien devenir aussi moi, un styliste véritable, un académique "pertinent". C'est une affaire de travail, une application de mois... peut-être d'années... On arrive à tout... comme dit le proverbe espagnol : "Beaucoup de vaseline, encore plus de patience, Eléphant encugule fourmi."

Mais je suis quand même trop vieux, trop avancé, trop salope sur la route maudite du raffinement spontané... après une dure carrière "de dur dans les durs" pour rebrousser maintenant chemin ! et puis venir me présenter à l'agrégation des dentelles !... Impossible ! Le drame est là. Comment je fus saisi étranglé d'émoi... par mon propre raffinement ? Voici les faits, les circonstances...

Je m'ouvrais tout récemment à un petit pote à moi, un bon petit ministre dans mon genre, en mieux, Brice, de ce goût de plus en plus vivace, prononcé, virulent, que dis-je, absolument despotique qui me venait pour les donneuses... Je lui demandais son avis... Qu'allais-je devenir ? moi, chargé de famille ! Je lui avouai toute ma passion ravageuse...

La délation est un délice. J’en crève de ne pas dire. J’étais à gauche... je l’affirme du bord gauche... bordel ! Comme on peut être à gauche par élan... par légèreté... par ici la sortie... vu la lumière... entré... j’ai adoré... toute la lumière. Et puis la Ségolène. Candidante présidente. Plutôt me flinguer... que voir ça... Je ne résiste pas à l’envie de dénoncer mon passeur... Ségolène mon passeur... Ségolène ma faucheuse... la scandaleuse. Je ne suis plus moi-même... Je me rends... Je veux pas qu'on me bascule dans l'infini !... à la source de tout... de toutes les ondes... La raison du monde est là... Pas ailleurs... Périr par la faucheuse !... Je suis vieux, je vais crever bientôt... Je veux m'écrouler, m'effondrer, me dissiper, me vaporiser, tendre nuage... en arabesques... dans le néant... dans les fontaines du mirage... je bascule... vers un autre bordel ! Ma nouvelle maison de passe.

Je savais à qui je m'adressais, Brice pouvait me comprendre... Confrère de haut parage, Brice !... achalandé comme bien peu... quelles relations !... frayant dans tout le haut Paris... subtil, cavaleur, optimiste, insinuant, savant, fin comme l'ambre... ... ...